(c) Paul Desveaux
Pour cette troisième expérience, après Samuel Gallet et Pauline Sales, nous avons demandé au poète, romancier et dramaturge Fabrice Melquiot d’écrire pour le Studio | ESCA. Après une rencontre de trois jours avec les apprenti.e.s et la comédienne Anne Le Guernec, où se sont déployées des confessions, des histoires, des photos, des tentatives d’écriture, Fabrice Melquiot a extrait le sujet d’une comédie douce et amère.
Paul Desveaux
Si vous faites appel au travel planner suédois Sverige Creative Travel, c’est que quelque chose ne tourne pas rond dans votre vie, c’est que vous ignorez ce qui vous attend, c’est que vous êtes prêt à mourir pour la Suède, alors que vous n’êtes pas du tout suédois. Si vous êtes prêt à mourir pour la Suède, c’est qu’il y a un petit problème dans l’organisation et le déroulement de vos vacances reconstructives. Ce n’est pas vraiment la thalasso qu’on imaginait. Non. J’ai l’impression que vous jouez avec des forces plus grandes que vous. Et à l’instant d’entrer dans le Skogskyrkogården, vous feriez mieux de réfléchir : les moustiques ne sont pas des moustiques. Je répète : les moustiques ne sont pas des moustiques.
Frayant avec l’absurde, le surréalisme et le burlesque, Lost in Stockholm est une comédie noire et un hommage à l’imagination, un appel à l’émerveillement et une mise en doute de la vie moderne. Lost in Stockholm cherche le point commun entre les films d’Aki Kaurismäki, la furie du Capitaine Haddock et les chutes de Buster Keaton.
Fabrice Melquiot